Convocations en Français 2018


CONVOCATION 29 Avril 2018: DESARMEMENT: transformons les dépenses militaires

DESARMEMENT: transformons les dépenses militaires


Le 7 septembre 2017, 130 pays ont adopté, lors d’une Conférence des Nations Unies, un nouveau traité avec l’intention d’obtenir et conserver un monde sans armes nucléaires. Le nouveau Traité pour l’interdiction des Armes Nucléaires est prêt à être signé et a comme objectif d’interdire la possession, l’emploi, la menace d’emploi, le soutien à l’installation ou à la production d’armes nucléaires. Ce nouveau Traité multilatéral encourage le désarmement nucléaire.

Ses prédécesseurs le Traité de non Prolifération Nucléaire en vigueur depuis 1970 qui restreint la possession d’armes nucléaires, ou les Traités d’Interdiction partielle et complète des essais nucléaires, n’ont pas contribué au désarmement mondial, contrairement à ce qui s’est passé avec les armes chimiques, biologiques et autres qui ont été interdites de façon global et universelle.

Il est nécessaire d’œuvrer en faveur du désarmement mondial, pour cela nous soutenons activement toute initiative et campagne qui a lieu pour éliminer les armes nucléaires à travers des actions nonviolentes comme ICAN (Campagne Internationale pour abolir les Armes Nucléaires). Cette initiative, formée par un groupement international d’organisations civiles non gouvernementales, prévient des conséquences humanitaires des ces arsenaux. En 2017, elle fut récompensée par le prix Nobel de la Paix pour ses efforts pour obtenir un traité qui les interdit et pour faire pression sur les Etats nucléaires pour qu’ils commencent de façon graduelle une élimination de leurs arsenaux nucléaires.

L’OTAN fait pression sur ses membres pour dépenser le 2% de leur PIB pour le budget militaire avec l’objectif de financer des guerres et des agressions, et exhortant ou stimulant le non abandon ou élimination de leurs arsenaux nucléaires comme moyen de dissuasion pour éviter les conflits entre les Etats en possession d’Armement Nucléaire. Ceci s’est converti en une obligation pour la majorité des membres de la UE, malgré que les Etats membres sont soumis à de strictes politiques d’austérité. Le gouvernement espagnol, par exemple, prétend augmenter de façon alarmante les dépenses militaires des nouveaux budgets.

Nous, Femmes en Noir, sommes contre les guerres ; contre le militarisme et le patriarcat : tous deux maintiennent l’ordre établi et sont des systèmes de domination et d’injustice qui ne garantissent pas un développement humain soutenable.

Comme Femmes en Noir, activistes antimilitaristes et féministes :

Nous soutenons les actions des groupes activistes qui se sont opposés et nous ont prévenues des conséquences catastrophiques que peut avoir le fait que des bateaux saoudiens aient accosté récemment les ports de Bilbao et Santander pour charger de l’armement destiné à la guerre de Yémen.

Nous soutenons et continuerons à soutenir les actions nonviolentes du campement international de désarmement nucléaire Trident Ploughshares qui réunit chaque année des activistes pacifistes à Coulport et Aldermaston (Royaume Uni).

Nous exprimons notre reconnaissance au Campement des Femmes pour la Paix contres les armes nucléaires de la base militaire de Greenham Common (Berkshire, Angleterre) de 1982 à 2000.

Nous nous opposons fermement à ce que l’Espagne remplisse ses engagements avec l’OTAN en augmentant le pourcentage du PIB pour la défense et dotant de ressources publiques la politique de défense et nous exigeons que ces fonds soient destinés à des inversions pour un développement basé sur la justice sociale.

Nous demandons à notre gouvernement qu’il signe et ratifie le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires des Nations Unies, même en faisant partie de l’OTAN, une organisation qui n’aide pas à la stabilité.

Comme femmes, nous exigeons la fin de l’interventionnisme militaire de l’OTAN, que l’Espagne l’abandonne y que celle-là soit finalement dissoute.

Sur votre déclaration d’impôts, faites l’objection fiscale aux dépense militaires comme un moyen au service de la Paix.

Le Forum des Mouvements sociaux de Madrid soutient cette déclaration.

Traduction de l’espagnol: Yolanda Rouiller, Femmes en Noir


CONVOCATION 28 Janvier 2018: JÉRUSALEM CITÉ DE DISCORDE

JÉRUSALEM, CITÉ DE DISCORDE


En décembre dernier, le gouvernement des Etats-Unis a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et a annoncé que l’ambassade US sera établie dans cette ville. La version officielle dit que c’est le moyen de donner une impulsion aux négociations de paix dans la région et de donner un soutien aux parties-membres. Ceci a créé une longue liste de conséquences et l’une des plus sérieuses est la traînée de sang et de violence qu’elle a générée en Palestine.

Les Nations Unies ont approuvé une résolution contre la décision de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël, la dite résolution approuvée par 180 pays avec 35 abstentions et huit votes contre. Cette résolution a eu lieu après que le Conseil de sécurité ne l’ait pas passée à cause du veto des Etats-Unis.

Jérusalem, ville sacrée pour les grandes religions monothéistes, a toujours été au centre du conflit. Pendant très longtemps, Israël n’a pas systématiquement respecté les résolutions de l’ONU et a violé les droits humains du peuple palestinien, avec l’acquiescement des organisations internationales. De plus, le gouvernement d’Israël mène une politique pour clôturer et expulser le peuple palestinien de Jérusalem et de tous les territoires occupés en général. La décision de Donald Trump est le coup de grâce contre une population qui est acculée et maltraitée.

L’organisation des Femmes en Noir a précisément émergé en 1988 à Jérusalem quand des femmes juives ont dit NON à l’occupation. C’était le premier collectif social qui manifestait publiquement en Israël contre la politique d’occupation des territoires palestiniens de leur propre gouvernement. D’après cette version, 30 ans plus tard les Femmes en Noir de Madrid continuent à réclamer :

Que les accords précédents concernant Jérusalem soient respectés et qu’aucune nation ne reconnaisse Jérusalem comme la capitale.

Que le gouvernement des États Unis n’intervienne pas dans le conflit Palestino-Israelien pour incliner la balance politique aux dépences des droits et la soufrance du peuple palestinien.

Que le gouvernement israélien cesse l’occupation et la politique de violence contre le peuple de Palestine et reconnaisse le droit de ses citoyens d’être en désaccord avec sa politique, et que le gouvernement cesse la persécution et la stigmatisation des Israéliens pacifistes.

La fin de la violence de groupes armés palestiniens.

Que l’Espagne révoque ses agréments militaires et son commerce d’armes avec Israël.

Que la justice internationale ne laisse pas impunie la politique de violence du gouvernement israélien et sa violation des traités internationaux.

Nous sommes solidaires avec les 63 étudiants israéliens d’écoles secondaires qui ont signé une lettre dans laquelle ils déclarent leur refus de servir dans un service militaire obligatoire malgré le risque d’être emprisonnés que leur décision implique. Et, en général, nous exprimons notre soutien et notre appréciation des objecteurs militaires, des pacifistes et des antimilitaristes d’Israël et de Palestine.

Traduit de l’anglais par Edith Rubinstein, Bélgica

Des photos ici