Le 24 mai, La Journée internationale des femmes pour la paix et le désarmement
Je me declare moi-meme une objectrice
Depuis 1982, le 24 mai est célébré comme La Journée internationale des femmes pour la paix et le désarmement, ne commémoration qui est le résultat des nombreuses manifestations de femmes féministes et pacifistes contre l’installation par l’OTAN de missiles nucléaires et l’opposition aux guerres et toutes les politiques militaristes.
Aujourd’hui, au sein du vaste mouvement de femmes féministes et pacifistes, nous voulons rappeler les femmes qui sont des objectrices de conscience au militarisme.
Comme l’a déclaré Cynthia Enloe,“quand on pense à l’objection de conscience, on pense d’abord aux hommes. Nous faisons ce présupposé”. En fait, il n’y a que deux pays où des femmes ont l’obligation de faire un service militaire, Israël et l’Erythrée. Dans les deux pays, il y a des mouvements de femmes refusant la conscription dans l’armée.
Cependant, le fait que des femmes se déclarent elles-mêmes objectrice du militarisme se passe dans le monde entier, et ce sont précisément les femmes qui ont contribué à donner la plus large dimension à être objecteur de conscience.
On peut trouver quelques exemples de femmes qui ont objecté à participer activement à la Seconde guerre mondiale, ou à une défense armée dans leur pays, aux Etats-Unis, en Grande Bretagne, en Suède et dans d’autres pays européens. Plus tard, des déclarations de femmes comme objectrices de conscience ont eu lieu dans des pays comme la France, l’Allemagne, la Belgique, la Turquie, la Corée du Sud, le Paraguay et la Colombie, pour citer quelques exemples. Dans le cas de l’Espagne, on peut signaler les campagnes opposant les femmes dans l’armée (Con nosotras que no cuenten) et les femmes qui sont des objectrices fiscales aux dépenses militaires.
Des analyses et des réflexions qui ont émergé de groupes féministes et anti-militaristes montrent que les femmes objectent au militarisme pour des raisons variées:
– Objection au recrutement par l’armée (en temps de paix comme en temps de guerre)
– Objection à l’accumulation d’armes (depuis l’objection de ne pas y contribuer avec les taxes jusqu’à une objection de travailler pour une industrie d’armes)
– Objection à une intervention armée dans d’autres pays
– Objection à la culture militariste
– Objection à la militarisation de la société
– Objection au patriarcat et ses hiérarchies
Hilal Demir, une objectrice turque, résume ces raisons: “Quand j’ai pensé à ce que je mettrais dans ma déclaration publique, le point que je voulais explorer dans mon texte était très clair: les causes des guerres, comment on utilise les gens dans les guerres, comment le militarisme présent dans la vie quotidienne nous prépare psychologiquement à la guerre et la violence, comment ce système perpétue une vie sociale structurée d’après les rôles de genre. Dans ma déclaration, je voulais rejeter tous ces points”.
Comme ceci est le moment de remplir sa déclaration d’impôts, les Femmes en Noir contre la guerre vous invitent, aussi bien les hommes que les femmes à être des objecteurs des dépenses militaires. Veuillez consultez les pages Internet (en espagnol) et agir:
http://www.educarueca.org
http://www.nodo50.org/objecionfiscal/
Lecture recommandée (en anglais):
“Objectors of conscience. Anthology”.
Publication des Résistants Internationaux à la guerre. Décembre 2012.
Ou la page http://www.wri-irg.org:
Objectors of conscience. Anthology
Traduit de l’anglais par Edith Rubinstein, Bélgica