Ces derniers mois, nous avons observé avec inquiétude l’intensification de nombreux conflits : le conflit entre la Palestine et Israël, entre la Russie et l’Ukraine, la guerre civile en Syrie, des tensions montantes en Irak…des conflits qui attirent aussi l’intérêt des médias parce que ces conflits affectent l’Occident et l’Espagne en particulier.
Malgré le sérieux des conflits cités ci-dessus, nous voulons rappeler que ce ne sont pas les seuls ; il y a beaucoup de conflits oubliés qui causent de la souffrance et de la destruction, mais qui ne sont pas remarqué par l’opinion publique : des conflits ouverts comme au Soudan, dans le Sud-Soudan, la République centrale d’Afrique, le Congo, le Nigéria, le Niger, le Tchad, le Mali, la Lybie, l’Egypte, l’Afghanistan, le Pakistan, Myanmar… en plus d’autres pays qui n’expérimentent pas de conflit ouvert mais où il y a un degré de violence élevé.
Les Femmes en Noir de Madrid contre la guerre :
Dénoncent les violations des droits humains, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité dans tous les endroits impliqués dans ces conflits. Nous réclamons que de telles violations ne restent pas impunies indépendamment de qui les commet.
Nous voulons que l’Occident, l’OTAN et spécialement l’Espagne assument leurs responsabilités pour agir ou ne pas agir dans les conflits actuels.
Nous voulons que les intérêts politiques ou économiques ne soient pas prioritaires par rapport à la vie et la dignité des gens, la sécurité humaine et la paix.
Nous dénonçons l’économie de guerre et les intérêts économiques dans les conflits. Il est immoral et inacceptable que la souffrance de millions de personnes soit tolérée pour permettre un enrichissement croissant de quelques compagnies. Il n’est pas acceptable que des budgets de défense de beaucoup de pays, y compris le nôtre, soient maintenus tels qu’ils sont, ou augmenté, quand il y a beaucoup de coûts sociaux à couvrir qui sont diminués tous les jours. Nous voulons pouvoir dire « ni ceci, ni cela », que nous ne supportons aucun groupe ni aucun parti. Il y a un troisième chemin politique sans confrontation armée, et nous rejetons les discours militaristes qui polarisent la société en amis et en ennemis.
Nous sommes aux côtés de la société civile, qui est celle qui souffre des conséquences de la guerre. Nous croyons qu’une issue réelle et définitive du conflit devrait émerger d’un changement de valeurs et de l’implication de la société civile.
Nous sommes solidaires des femmes qui vivent dans des pays en conflit. Quand la structure entière sociale et humaine manque, ce sont elles qui entretiennent la vie, qui maintiennent les liens d’unité et sont les agents de la réconciliation.
Nous soutenons les initiatives de la société civile dont l’objectif est de fomenter une co-existence harmonieuse et des droits humain, localement, régionalement et mondialement, de sorte qu’un jour ces qualités deviennent universelles.
Traduit de l’anglais par Edith Rubinstein, Bélgica