CONVOCATION 29 Janvier 2017: JOURNÉE SCOLAIRE DE LA NONVIOLENCE


Journée Scolaire de la Nonviolence


Toujours, depuis 1964, le 30 janvier est commémoré comme la Journée scolaire de la non violence en mémoire de Gandhi et les valeurs qu’il représente.

Les Femmes en Noir, en conformité avec leur idéologie féministe, antimilitariste et de non violence, expriment qu’elles sont convaincues qu’il est impératif de chercher des alternatives pour apprendre comment des conflits ne résultent pas à plus de violence, mais plutôt à une plus grande équité et justice pour la société civile. La nécessité de la non violence devient plus urgente avec chaque jour qui passe. Le nombre de conflits guerriers qui existe aujourd’hui est alarmant. Certains de ces conflits sont oubliés et d’autres, comme la guerre en Syrie, sont mieux connues à cause de leurs conséquences : les réfugiés qui arrivent à nos portes.

Il ne suffit pas d’être contre la violence et la guerre. On doit analyser les causes qui conduisent à la guerre afin de l’éviter. La tendance de nos gouvernements de maintenir les privilèges des plus favorisés avec des murs et des grillages ; les déportations illégales de ceux qui sont sans papiers ; le refus d’asile ; la violation de lois signées internationalement ; le refus de fournir des soins médicaux universels ; la stigmatisation de l’émigrant basée sur la croyance qu’ils nous prennent nos emplois ou consomment nos ressources ; et le mouvement en recul des droits des femmes sont un moyen de promouvoir des valeurs qui correspondent à un modèle social de violence, créant la peur, le contrôle social, le machisme, l’obéissance aveugle, les relations pouvoir/soumission, la résolution de conflits par la violence et la force et le dédain pour des gens considérés comme plus faibles et différents.

Nous dénonçons le militarisme de nos sociétés qui inculquent l’idée de la défense armée, dans laquelle la guerre et la violence sont les seules solutions.

En outre, nous déclarons notre préoccupation au sujet de la résurgence de valeurs machos dans les classes, l’usage de la violence pour résoudre des conflits, l’augmentation des relations pouvoir/soumission parmi les étudiants et les coupures constantes dans le budget de l’éducation destiné à l’éducation publique, alors que celui prévu pour l’éducation privée augmente. Nous sommes aussi inquiètes qu’on continue sans contester le budget de la défense qui augmente fortement.

Les Femmes en Noir veulent des écoles qui collaborent à la construction d’une société qui lutte pour la paix et dans ce but, nous pensons que :

Il est urgent et nécessaire de renforcer l’Education pour la Paix avec une perspective de genre, qui a comme son but la formation de personnes « non violentes » et qu’il y ait un budget et un soutien pour le rendre possible.

La non violence est une trajectoire, un processus, un apprentissage continu pour l’individu ainsi que pour les relations humaines ; c’est un instrument éthique pour une transformation sociale, qui renforce ceux qui la pratique et ôte le pouvoir aux violents.

Il est nécessaire de travailler à l’école et dans la société pour une égalité qui ne répétera pas la violence et le pouvoir du patriarcat. Nous tous, et chacun de nous, nous sommes responsables qu’il ya ait une violence croissante dans le monde ou qu’elle disparaisse.

A l’occasion de cet anniversaire de la célébration de la paix, nous nous joignons à la campagne des femmes des Etats-Unis contre la politique xénophobe et macho de Donald Trump. Comme elles, nous croyons que le programme de ce président assume une inversion au chemin de la paix et aux réalisations en droits humains, une indication de plus de la résurgence du fascisme dans le monde.

“Un pays n’est pas plus fort d’après le nombre de soldats qu’il a, mais il est plutôt basé sur le taux d’alphabétisme.”
“C’est vrai que la plume est plus forte que le sabre ; l’éducation effraie ceux qui emploient la terreur.”
“Le meilleur moyen pour lutter contre le terrorisme est très simple : éduquer la prochaine génération.”

Malala Yousafzai
(adolescente pakistanaise, Prix Nobel de la paix en 2014)

Traduit de l’anglais par Edith Rubinstein, Bélgica

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