On accepte socialement que la sécurité humaine, et spécialement la sécurité des femmes, concerne les Fuerzas y Cuerpos de Seguridad del Estado (les Forces et Corps de sécurité de l’État) et l’armée. Nous croyons, cependant, que la sécurité humaine va au-delà de l’intervention de l’armée ou de la police. Quand on parle de sécurité, on doit parler aussi de sécurité alimentaire, environnementale, économique, etc. Dans les deux sphères, celle de la famille et celle du travail, la vie des femmes est conditionnée par la violence exercée contre elles. Une femme est tuée ou maltraitée pour ne pas rencontrer les attentes désirées. Tant que les gouvernements considèrent que cette violence est une matière privée, elle sera toujours présente dans nos sociétés. La sécurité est l’absence de violence contre les femmes et l’égalité d’accès au pouvoir politique, social et économique. La lutte contre la violence envers les femmes doit être incorporée dans des stratégies de sécurité pour chaque pays, localité, communauté et tous les groupes sociaux.
Des dépenses militaires n’apportent pas de sécurité aux femmes, elles sont un gaspillage économique et militarisent la société. De telles dépenses sont inutiles et nous pensons que cet argent devrait être investi dans des dépenses sociales utiles. Alors que les dépenses militaires de l’Espagne, distribuées dans des sections variées, ont été de 42.000 millions d’euros en 2016, le budget pour lutter contre la violence de genre est de 25,2 millions d’euros, et le manque de crédits pour des personnes à charge a résulté qu’il y a presque 400.000 personnes à charge qui ne reçoivent pas d’assistance. Et maintenant, nous entendons des requêtes pour les pays augmentent leur contribution à l’OTAN, alors qu’en même temps la solution néglige de se débarrasser de ces sortes d’organisations criminelles qui sont en faveur de la guerre, et qu’il a été démontré qu’un des ennemis majeurs des femmes est la guerre.
Les Femmes en Noir – Madrid contre la guerre revendiquent:
♀ Que l’État considère la violence contre les femmes comme un problème de sécurité nationale et que le gouvernement légifère afin qu’un jour les femmes puissent vivre en sécurité.
♀ Qu’il y ait des dispositions économiques pour la Ley Organica 1/2004 de Medidas de Proteccion Integral contra la Violencia de Genero (la loi pour protéger contre la violence de genre) afin de progresser vers une société qui soit plus juste et plus égalitaire.
♀ Que les dépenses pour l’armée soient, au lieu de cela, destinées à la santé, la culture, la coopération sociale et éducationnelle et la sécurité des femmes.
♀ Un changement dans la politique de l’éducation avec une vision complète et à longue terme qui abordera l’inégalité de genre comme la racine du problème.
♀ Que des organisations nationales comme l’ONU considèrent la guerre comme une menace pour les femmes et exhortent les gouvernements à démilitariser leurs pays respectifs.
♀ Que nous réalisons que chaque personne a une responsabilité à stopper la violence contre les femmes.
Traduit de l’anglais par Edith Rubinstein, Bélgica
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