Le 25 de novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes
Cette crise est une guerre économique permanente contre la majorité de la société civile.
Les femmes sont celles qui souffrent le plus de la situation de travail précaire et elles supportent habituellement le poids du travail largement invisible du soin des autres. Dans beaucoup de cas, elles ont une double journée de travail (domestique et public) qui devient chaque jour plus difficile à exécuter à cause de la perte des droits et des avantages des travailleurs. De plus, les femmes prennent sur elles la responsabilité d’autres membres de la famille au détriment de leurs propres besoins. Les soins aux dépendants et la lutte contre l’exclusion sociale reçoivent de moins en moins d’assistance publique, et ce sont les femmes qui doivent affronter ces situations.
Plus de deux millions de mineurs vivent sous le seuil de pauvreté et les diminutions continuent dans les services sociaux, qui ont été réduits de 65% ces deux dernières années. En même temps, les banques sont sauvées par de l’argent public, on donne des avantages sociaux aux grosses fortunes (SICAV) et on conserve un système militaire qui ne profite pas à la société civile.
Nous dépensons plus de 45 millions d’euros chaque jour pour l’armée tandis que 21% de la population vit avec moins de 7.355 euros par an.
Ce contraste est même encore plus dramatique si on se souvient que la spéculation financière est un des facteurs responsables de la crise et qu’une partie cruciale du déficit public est nourri par une dette excessive dérivée de l’achat d’armes («la bulle de l’armement»).
♀ Les Femmes en Noir de Madrid contre la guerre dénoncent:
– Que l’aide à la famille s’accompagne en réduisant les attentes et la santé des femmes, gênant leur participation au travail public et social et à la vie politique.
– L’existence du gros business qui n’est pas affecté par la crise, parmi eux ceux qui s’occupent de la vente d’armes et ont des intérêts financiers dans l’industrie militaire.
– La gestion actuelle de la crise, qui fomente l’inégalité sociale, la peur du chômage et de la pauvreté, un sentiment de culpabilité pour le manque de travail, la perte des avantages, la criminalisation des manifestations et de la résistance.
– Les dépenses militaires énormes (46,650,000 euros par jour en 2012 et 45,180,000 euros par jour prédit pour 2013), et la responsabilité de la «bulle d’armement» dans cette crise.
♀ Nous exprimons notre admiration, solidarité et soutien à ces femmes qui:
– Résistent activement contre la perte de tout ce qui a été obtenu jusqu’à maintenant.
– Qui savent que la peur est le résultat du chômage, de la pauvreté et de l’insécurité… et qu’elle peut être surmontée par l’amitié, le soutien mutuel et la solidarité.
– Dans une situation de crise transforment l’indignation en résistance non violente; le désespoir en actions publiques de désobéissance civile; et la tristesse et l’impuissance en solidarité parmi les femmes.
Aujourd’hui, 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes:
♀ Nous revendiquons un changement radical du budget de sorte que nous cessions de gaspiller l’argent pour des armes et qu’on le consacre à des objectifs sociaux, dirigés spécialement vers l’éradication de la violence de genre.
♀ Nous affirmons notre confiance dans le dialogue, la justice et la non-violence comme moyens d’atteindre l’entente parmi les gens.
Traduit de l’anglais par Edith Rubinstein, Bélgica