CONVOCATIONS EN FRANÇAIS 2016


CONVOCATION 27 novembre 2016: LA PAIX EN COLOMBIE EST LA PAIX DU PEUPLE

LA PAIX EN COLOMBIE EST LA PAIX DU PEUPLE


Après 50 ans de guerre – bien que jamais présentée comme telle – avec plus de 250.000 morts et 6 millions de déplacés, la paix en Colombie doit appartenir au peuple.

Réaliser la paix est un processus long et difficile qui ne doit pas arrêter toute étape e cours. Parmi ces étapes, on doit considérer le referendum où le NON à la paix a été gagné avec une marge très étroite. Et le processus devrait aussi garder à l’esprit la souffrance et la violence expérimentées par la population civile, spécialement de défenseurs des droits humains et de militants pour la paix qui ont été les victimes de menaces, de kidnappings et d’assassinats.

Nous voulons qu’on prenne en compte les voix qui émergent de la population civile, les groupes, les communautés les individus militants qui ont œuvré pour la paix pendant des années avec une perspective féministe et antimilitariste:

Le processus de paix ne peut pas être laissé seulement aux mains de ceux qui ont encouragé la guerre (les divers groupes de guérilla et le gouvernement ; et y compris les paramilitaires que personne ne mentionne). Le processus de paix doit être démilitarisé, permettant une grande participation d’acteurs non armés. La paix implique aussi la démilitarisation sociale parce que ceux qui ont tué gardent leur fusil dans l’esprit.

Détruire l’idée que la guerre n’est pas une victoire de certains sur d’autres est un bénéfice pour tous.

Il est essentiel de retirer du processus de paix des positions politiques et électorales qui s’évertuent à démontrer qui est le plus puissant. Tout le monde doit être inclus, à la fois ceux en faveur du « non » ainsi que ceux en faveur du « oui ».

Reconnaître le processus qui a eu lieu à La Havane, ses avancées et réalisations, et faire connaître les concessions accordées de chaque côté.

Rejeter un retour à la guerre. Le cessez-le-feu doit être définitif afin d’atteindre une paix sans discrimination, sans racisme et sans pauvreté dans une démocratie réelle. La paix est irrésistible!

Maintenir dans le processus de paix un point de vue de Justice transitionnel, qui inclut la reconnaissance des torts commis par tous les acteurs armés, une réparation pour les victimes des torts infligés et leur participation dans le processus.

Tenir compte des expériences de construction de la paix et d’autres projets locaux qui sont restés fort dans leur souhait pour la paix pendant le conflit : les communautés de paix comme de San Jose de Apartado, les multiples initiatives féministes et celles du peuple ; les initiatives afro-colombiennes pour la paix et le mouvement d’objecteurs de conscience.

Le processus de paix devrait inclure la perspective de droits humains des femmes et des filles, ainsi que maintenir les accords qui ont déjà été conclu dans des matières traitant de la question du genre. Il est nécessaire de construire une paix à partir de la perspective de femmes, décentralisant le pouvoir, éliminant les pratiques patriarcales et militaristes et cherchant de nouvelles stratégies – culturelles, artistiques, ancestrales et pédagogiques. Les femmes sont importantes dans le processus parce qu’elles ont une position sur la culture de la non-violence, la réconciliation et la coexistence harmonieuse, comme des valeurs centrales de la société.

Exigez que la communauté internationale et les Nations-Unies continue leur accompagnement dans le processus de paix.

Nous refusons d’accepter la guerre comme la destinée de nos fils et filles.
Les femmes et les enfants déclarent que la paix est aussi nôtre.”
(Ruta Pacífica de las Mujeres)

Traduit de l’anglais par Edith Rubinstein, Bélgica


CONVOCATION 19 Juin 2016: 20 juin 2016 "Journée Mondiale de la réfugiée et du réfugié"

20 juin 2016
“Journée Mondiale de la réfugiée et du réfugié”

Convoquée par l’Organisation des Nations Unies en 2001,
50 ans après la stipulation de la Convention sur les réfugiés

FRANCHIR LES FRONTIERES
pour une Europe sans barbelés, ni murs, ni camps

PAS EN NOTRE NOM

les GUERRES soutenues ou menées par l’Europe qui génèrent la mort, la destruction et obligent à fuir à des centaines de milliers de personnes;

la FERMETURE des FRONTIERES, le traitement inhumain envers des personnes qui cherchent le salut et l’avenir dans nos pays;

les POLITIQUES, les ACCORDS et les DECISIONS HONTEUSES, qu’elles soient NATIONALES ou EUROPEENNES: l’accord avec la Turquie et maintenant aussi avec la Libye et d’autres pays africains, les rapatriements forcés, le triage parmi les réfugiés, l’utilisation de la répression, la spéculation “humanitaire”, les mafias tolérées, en violation flagrante de la Déclaration universelle des droits de l’homme;

l’IGNORANCE et l’INDIFFERENCE à l’égard de la disparité des conditions et expériences des femmes et des hommes dans ces situations, bien que ce soit sur les femmes que repose la prise en charge des personnes les plus vulnérables;

la DISTINCTION INSENSEE entre les REFUGIES de GUERRES et les MIGRANTS “ECONOMIQUES”: les guerres, les persécutions, la crise économique mondiale et les catastrophes environnementales sont maintenant des causes liées et privent de la possibilité de survie à des populations entières;

Nous voulons aussi dénoncer la RESPONSABILITÉ des MASS MEDIA et des POLITICIENS dans la DIFFUSION de DÉSINFORMATION et d’ALARMISME INJUSTIFIÉ pour une invasion qui n’est pas telle et pour le risque accru de terrorisme. Il s’agit en fait de flux gérables, mais amplifiés et manipulés par divers “semeurs” de la peur, face à l’incapacité de la classe dirigeante de trouver des réponses appropriées.

On ignore par contre l’AUGMENTATION DE FEMMES REFUGIÉES, en particulier de la Syrie, mais aussi de divers pays africains. Souvent, les femmes réfugiées proviennent d’histoires de violence et de mauvais traitements et au cours de la route elles font face à encore plus de violence, harcèlements, chantages, exploitation économique par d’autres réfugiés, des trafiquants, de la police, sans possibilité de recourir à la justice et d’obtenir protection.

Nous rappelons à cet égard la «Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes dans les situations de conflit» établie par les Nations Unies qui se célèbre le 19 juin; cette date coïncide avec l’anniversaire de l’adoption en 2008 de la résolution 1820 du Conseil de Sécurité qui condamne l’utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre et menace la paix et la sécurité mondiale, et qui déclare: “le viol et autres formes de violence sexuelle peuvent constituer des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité ou des actes constitutifs de génocide”.

En cette Journée mondiale de la Réfugiée et du Réfugié

à une Europe des barbelés, des murs et des camps, une Europe ancrée dans la peur de l’Autre et du Différent et dans la défense de ses intérêts,

nous opposons

une Europe de l’accueil et de l’hospitalité où les frontières sont franchies pour favoriser la rencontre entre les personnes
qui se reconnaissent différentes mais égales.

Réseau italien des Femmes en Noir
http://donneinnero.blogspot.it

Avenants:

Donne in Nero, Padova (Italie)
Donne in Nero, Torino (Italie)
Donne in Nero, Fano (Italie)
Donne in Nero, Alba (Italie)
Donne in Nero, Ravenna (Italie)
Donne in Nero, Roma (Italie)
Women in Black, Leuven (Belgique)
Women in Black, Copenhague (Danemark)
Women in Black, Belgrade (Serbie)
Mujeres de Negro, Santander (Espagne)
Mujeres de Negro, Valencia (Espagne)
Mujeres de Negro, Mallorca (Espagne)
Mujeres de Negro contra la guerra de Madrid (Espagne)


CONVOCATION 29 Mai 2016: Commémorant le 24 Mai, Journée Internationale des Femmes pour la Paix et le Désarmement

Commémorant le 24 Mai, Journée International des Femmes pour la Paix et le Désarmement


Nous voulons dire que nous sommes contre la guerre et tout militarisme parce qu’ils perpétuent l’ordre patriarcal établi qui maintient un système de domination qui génère l’injustice et ne garantit pas un développement humain juste et durable. Nous ne croyons pas en la lutte armée parce qu’elle perpétue la loi du plus fort.

Le militarisme transmet et exalte des valeurs machos qui en aucune manière ne favorisent l’opportunité d’équité et d’égalité. Il alimente la « naturalisation » de la violence et dévalue de s’occuper de la vie en toute son intégralité, en maintenant une vision dichotomique du monde.

C’est pourquoi nous nous sommes toujours opposées à l’idée de présenter l’incorporation de femmes dans les forces armées ou leur participation au combat comme une sorte d’avancée.
De notre point de vue féministe, ceci constitue une acceptation des valeurs patriarcales et un pas de plus dans la continuation de la militarisation sociale. La position féministe-antimilitariste vise à une société sans domination de genre et, par extension, pas de domination du tout.

En nous fondant sur ces prémisses, nous voulons dénoncer la situation des zones en conflit et que les mesures prises par la communauté internationale sont inefficaces sinon inexistantes. Alors que ces mesures vont d’armer les factions diverses dans le conflit jusqu’à organiser des rencontres au sommet inutiles pour établir la base d’une négociation hypothétique qui n’a jamais lieu, les populations civiles de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, d’Ukraine, du Yémen, etc. continuent à souffrir des conséquences de la guerre, la militarisation continue à se répandre et nous voyons de plus en plus des voix qui optent pour des solutions non violentes des conflits, réduites au silence.

La situation devient même plus éhontée quand on voit l’Europe civilisée imposer des politiques comparables à celle de tout régime dictatorial concernant les réfugiés dans les camps de concentration de Grèce et de Turquie et ensuite se laver les mains (de la responsabilité), laissant les plus sales mesures à d’autres, (dans ce cas-ci à la Turquie).

Pour toutes ces raisons, nous déclarons que :

Il est nécessaire et urgent de générer d’autres politiques pour accueillir et montrer la solidarité avec les gens qui souffrent dans les zones de conflit.

Des mesures urgentes devraient être prises pour l’éradication de la recherche, de la fabrication et de la vente d’armes afin de cesser ce commerce qui alimente la violence et les conflits qui dévastent l’humanité.

Nous dénonçons le caractère patriarcal et militariste de la Résolution 1325 des Nations Unies et d’autres similaires qui dépeignent la guerre et le conflit militaire comme naturel et inévitable.

Nous vous invitons à déclarer une objection fiscale sur le formulaire de déclaration d’impôts sur le revenu (Objeción Fiscal en la Declaración de la Renta)* au service de la paix. En faisant cela, on espère que « pas un euro, pas une femme ni un homme, ni la moindre pensée serve la guerre » ; que pas un euro ne soit destiné à la fabrication/et la recherche sur les armes qui tuent des êtres humains.

La paix est une valeur fondamentale pour la vie des peuples, des familles et des nations dans le monde.

Traduit de l’anglais par Edith Rubinstein, Bélgica

* Plus d’information sur cette campagne (en espagnol) :
www.nodo50.org/objecion fiscal/
www.educarueca.org/


CONVOCATION 28 Février 2016: Avançant sur le chemin de la demilitarisation et de la Paix

AVANÇANT SUR LE CHEMIN DE LA DEMILITARISATION ET DE LA PAIX


Ce 20 février passé a marqué le 27e anniversaire depuis le début du mouvement du refus du service militaire (insumisión). Ce jour-là, en 1987, 57 personnes refusant de faire leur service militaire, se sont présentées elles-mêmes dans des tribunaux pour déclarer qu’elles n’étaient pas disposées de servir dans le Servicio Militar Obligatorio (service militaire obligatoire) ni dans le Prestación Social Sustitutoria (service alternatif de la communauté). Ces jeunes gens ont été confronté à plus de deux ans de prison, mais malgré cela et la critique sévère qu’ils ont subi au commencement, petit à petit, ils ont obtenu un soutien impressionnant de la société, résultant en le mouvement Insumisión en Espagne, unique dans le monde entier.

La campagne de désobéissance civile allait continuer jusqu’en 2002, quand les derniers insumisos ont été libérés de prison. Le service militaire n’était plus obligatoire mais cette résistance à cherché à souligner l’objectif ultime de refuser de faire un service militaire : d’abolir totalement les armées, l’industrie militaire, la production et le commerce d’armements, et, une fois pour toute, le militarisme comme moyen de résoudre des conflits.

Dans ces années, 20.000 jeunes gens se sont déclarés eux-mêmes des insumisos, +/- 4.000 ont été jugés et plus de 1.000 emprisonnés. Des milliers de membres de la famille, des amis, des collègues de travail et des partenaires scolaires ont soutenu les jeunes gens et ont répandu la parole de désobéir aux armées. Beaucoup de gens en plus étaient impliqués dans des groupes variés qui, depuis, ont propagé le droit collectif de ne pas prendre les armes et de confronter les guerres d’une façon non violente.

Bien qu’aucun autre pays n’ait vu un phénomène exactement similaire, aujourd’hui, il existe des prisonniers de conscience dans des coins différents du monde : de la Finlande au Turkménistan, d’Ukraine aux Etats-Unis d’Amérique. Certains des exemples additionnels les plus remarquables sont :

L’Arménie : des Témoins de Jéhovah détenus pour refuser d’exécuter un service alternatif.

Azerbaïdjan : des prisonniers accusés d’être des traîtres pour des activités en faveur de la paix et la réconciliation avec l’Arménie.

La Corée du Sud : au moins 635 objecteurs de conscience en prison dont beaucoup sont des Témoins de Jéhovah.

L’Erythrée : pour échapper à la mobilisation ou déserter le service national. De jeunes hommes et des jeunes filles sont mobilisés pour les forces armées dans ce pays.

Israël : des jeunes, filles et garçons, de collectifs variés et différents refusent de se soumettre au service militaire ou d’agir comme faisant partie de l’armée dans les territoires palestiniens occupés par Israël.

L’Inde : pour dénoncer la loi Armed Forces Special Powers Act (loi des facultés spéciales des forces armées).

La Turquie : les Objecteurs de Conscience sont poursuivis comme déserteurs.

Ce sont juste quelques données collectées par Les résistants internationaux contre la guerre WRI et Amnistie international. Il n’y a pratiquement pas d’informations d’autres pays concernant les personnes emprisonnées pour être des objecteurs de conscience au service militaire ou la désertion. Mais nous connaissons l’existence de mouvements non-violents dans différentes régions. Le dit « Printemps arabe » consistait en manifestations pacifiques de la part de la société civile contre des dictatures et en faveur des droits humains. En Irak, en Syrie, en Egypte, en Turquie, en Palestine et beaucoup d’autres endroits, des mouvements pour la non-violence ont été enterrés ou réduits au silence par la violence d’armées et de factions militaires.

Pour cette raison, nous élevons la voix pour réclamer :

La protection et le soutien de tous les militants pour la paix dans le monde entier.

Le droit à l’objection de conscience aux structures militaires.

La désobéissance civile en confrontant les conflits armés.

La liberté pour les travailleurs pour la paix emprisonnés, hommes et femmes.

Que le recours aux armes et au militarisme ne soient pas la solution aux conflits.

Traduit de l’anglais par Edith Rubinstein, Bélgica


CONVOCATION 31 Janvier 2016: 30 janvier 2016, Journée scolaire de la non- violence

30 janvier 2016, Journée scolaire de la non- violence

Aujourd’hui nous nous souvenons de Gandhi et des valeurs qu’il représente. Les Femmes en Noir de Madrid, comme féministes et comme antimilitaristes et basées sur notre idéologie de non-violence souhaitons dire que la célébration de ce jour dans les écoles doit être continuée en une éducation qui implique toutes les personnes au cours de toute leur existence. Nous aspirons à une société où l’utopie des droits humains universels devienne réalité. Nous recherchons un enseignement continu dans lequel on redécouvre les actes et les initiatives de tous les gens qui nous ont précédés et qui considéraient l’injustice, la violence et la guerre comme la cause des maux de l’humanité, ce qui est aussi notre mémoire historique.

Nous adoptons une école qui aidera à former l’esprit critique des gens, qui comprennent que l’éducation à la paix est un processus permanent, des outils qui contribuent à la disparition du militarisme, du patriarcat et du nationalisme, une éducation dans laquelle la non-violence est une force de transformation à la fois individuelle et collective.

Les écoles devraient être un endroit où les garçons et les filles deviennent conscients du fait que si on ne respecte pas universellement les droits humains et qu’on ne les recherche que dans son propre intérêt, on collabore à créer plus d’insécurité et moins de droits individuels et collectifs.

Nous voulons une éducation pour la paix qui nous aidera à :

♀ Examiner et répondre à la politique militariste de guerre utilisée par nos dirigeants et qui a entraîné la destruction et la souffrance de régions entières ainsi que la naissance de groupes violents ou d’armées.

♀ Eclairer les conséquences de la création de nouvelles frontières nationales et de la fermeture des frontières actuelles au gens qui migrent à la recherche de plus de sécurité et d’une vie meilleure.

♀ Dénoncer les torts à la société encourus par la réduction des droits civils et du travail mis en œuvre par les centres de pouvoir du monde et par nos gouvernements par diverses lois de bâillonnement.

♀ Développer des valeurs avec une perspective de genre pour former des individus non violents.

Les Femmes en Noir de Madrid contre la guerre disent :

Pas en notre nom :

La militarisation d’écoles, d’esprits et de la société.

Une loi pour l’éducation qui cherche à façonner des personnes qui sont non-critiques, soumises et individualistes.

Oui en notre nom que :

L’argent pour les armes et la militarisation soit investi dans l’éducation publique, les hôpitaux et les dépenses sociales.

Nos gouvernants et dirigeants internationaux ne recourent pas à la guerre ni ne fomentent le militarisme.

La responsabilité soit assumée pour les effets des guerres récentes sur les femmes, la société, l’environnement et l’héritage culturel.

Dans les écoles, on donne une formation réelle aux valeurs universelles et que cette action agisse de sorte que la politique de genre touchent les femmes dans le monde entier.

…Inculquez dans l’âme de nos enfants l’horreur la plus profonde de tout ce qui parle de guerre. Ne plus laissez dans leurs mains les petites boîtes de soldats de plomb qui peuvent leur donner l’envie d’être un nouveau Bonaparte. N’encouragez pas la résurgence constante de la barbarie. María Poscowink.
María Poscowink.
(Redención -magazine féministe-, Octobre 1915)

Traduit de l’anglais par Edith Rubinstein, Bélgica